On a testé… le packraft en famille
Avez-vous déjà entendu parler du packraft ? Il s’agit d’un bateau gonflable très léger qui rentre facilement dans un sac à dos. Parfait, donc, pour combiner à volonté randonnée et navigation… Ni une, ni deux : rendez-vous à Nadrin, au cœur de la vallée de l’Ourthe, pour faire le plein de nature et d’aventure !
Dimanche matin, 10 h. Nous arrivons à Nadrin, dans la commune d’Houffalize. Luc Van Ouytsel, notre guide du jour, nous accueille. Il est le premier en Wallonie à avoir eu l’excellente idée de proposer des journées d’initiation au packraft. Kesako ? Le packraft est un canoë, ultraléger (3 kg) et rapidement gonflable, qui vient tout droit d’Alaska où il est très prisé des aventuriers. Et pour cause, il leur permet de franchir facilement les lacs et rivières rencontrés sur leur chemin sans avoir à faire de longs détours pour trouver un pont ou un gué !
En avant, marche !
Autour de nous ce matin, 16 participants aux horizons bien différents. Certains sont venus en couple, d’autres en solo ou entre amis. Quant à nous, nous sommes là en famille avec nos deux aînés, Noé et Lisa. Tout le monde a l’air ultra motivé… Moi, faut reconnaître que j’ai à ce moment-là un petit moment de doute : nos enfants sont les seuls du groupe. Je les sais assez sportifs, mais j’espère que ça ira tout de même dans cette horde d’adultes. Bon, de toute façon, c’est trop tard : on y est… on y reste. En avant, marche ! ?
D’abord une route de campagne, puis des sentiers forestiers et leurs reliefs escarpés. Les enfants suivent facilement la cadence, tout roule. Après 1h30 de randonnée, nous voilà arrivés au lac de Nisramont, avec un joli point de vue sur la confluence de l’Ourthe occidentale et de l’Ourthe orientale.
Après l’effort, la quiétude du lac
Il est temps de gonfler les packrafts… De prime abord archaïque, le système s’avère très ingénieux : pas de pompe, juste un sac qu’on roule sur lui-même pour comprimer l’air et le faire s’engouffrer dans le raft. En moins de 10 minutes, avec le coup de pouce de Luc, l’affaire est dans le sac (sans mauvais jeu de mots) : les bateaux sont à flots !
Me voilà à bord de mon packraft biplace, avec Noé devant moi. Lisa, quant à elle, fait la paire avec son père ? (on variera les plaisirs par la suite). Avant d’aller explorer le lac, Luc nous distribue un bon sandwich pour la pause de midi. On reprend alors des forces en se laissant gentiment dériver au gré du vent. Un rayon de soleil, un cadre splendide, l’impression d’être seuls au monde… Et là, c’est véritablement l’instant T : le moment précis où on se dit qu’on a bien fait de venir !
Les caprices de Dame Nature
Fini de glandouiller, il est temps de pagayer ! Première impression ? Le bateau est plutôt stable. On improviste quelques conseils aux enfants… Mais ils nous remballent avec nos recommandations car, bien sûr, ils savent déjà comment on fait ! ? Entre balade paisible et course effrénée (faut quand même que je montre à ma tribu les restes du stage de kayak que j’ai suivi petite), on profite alors à 100 % de l’expérience.
Mais… zut, frustration, c’est déjà fini : on a atteint le barrage de Nisramont. Impossible de continuer sur l’Ourthe comme initialement prévu car, comme souvent, le niveau de l’eau est actuellement trop bas. Nous voilà donc obligés de mettre pied à terre et d’allonger la randonnée finale pour revenir au site de départ. Impression générale en fin de journée ? Extra. La nature, le grand air, la liberté… Et surtout, cette sensation grisante de se sentir en vacances alors qu’on n’est qu’à quelques kilomètres de chez nous. Sûr, on remettra ça !